Pour le collectif RasLeScoot, il est urgent de libérer les trottoirs !
Le confinement se desserre et les mauvaises habitudes reprennent avec la circulation et le stationnement des motos et scooters sur les trottoirs. Ces comportements abusifs ne sont pas acceptables et sont incompatibles avec les mesures de distanciation physique liées au Covid-19. Pour le collectif RasLeScoot, la sanctuarisation des trottoirs, contre leur occupation par les deux-roues motorisés, est plus que jamais nécessaire.
La circulation des scooters et motos sur le trottoir (pour doubler un camion poubelle, pour prendre un raccourci, pour aller se garer…) génère des nuisances (bruit, pollution) et des mises en danger fortes. Par leur masse, leur puissance, et leur bruit, ils s’imposent au milieu des piétons.
Stationnés sur les trottoirs, les deux-roues motorisés, qui sont de plus en plus lourds et encombrants, représentent des obstacles urbains. Ils ont colonisé les trottoirs que la municipalité avait mis des décennies à libérer des voitures. Ainsi, ils ne laissent souvent qu’un espace dérisoire pour les piétons.
Ces jours-ci, les trottoirs devant les restaurants proposant la vente à emporter redeviennent des zones d’attente et de manœuvre pour les livreurs en scooters, laissant un passage étroit aux piétons sur le trottoir. Dans les rues commerçantes, de longues files d’attente de clients s’étirent sur le trottoir devant les magasins, débordent parfois sur la chaussée, ce qui n’empêche pas les motards de venir se garer sans gêne sur le trottoir.
Pour le collectif RasLeScoot, le deux-roues motorisé n’est, pas plus que la voiture individuelle, une solution à privilégier pour la mobilité de demain. Pour limiter leur usage, nous proposons notamment de faire respecter le code de la route : ne plus les tolérer sur les trottoirs et mettre en place le stationnement payant (comme cela se pratique pour les voitures).
Le collectif RasLeScoot a été fondé en 2018 par une dizaine d’associations de piétons, de cyclistes, d’usagers des transports en commun et de lutte contre la pollution. À travers son site et de nombreux exemples sur son compte twitter (@RasLeScoot), notre collectif démontre en quoi les 2RM représentent une nuisance : selon les nombreux messages de citoyens que nous recevons, leur bruit est perçu comme la gêne sonore principale en ville ; leur impact sur la pollution est souvent plus élevé que celui des voitures ; leur conduite est dangereuse (vitesse, accélération) et les comportements illégaux sont légion (circulation sur les trottoir et dans les aménagements cyclables) ; leur omniprésence dans l’espace public dégrade l’image et l’attractivité de la capitale. Le collectif défend une vision de la ville et de la mobilité urbaine qui évoluent : plus de place pour l’humain, pour les déplacements non-motorisés et pour les transports en commun, pour le partage apaisé des espaces sans l’agressivité d’engins surpuissants.
Nous restons à votre disposition pour toute demande supplémentaire.
Contact presse
Franck-Olivier Torro – Porte Parole – 06 33 11 96 91
Pour assurer la sécurité des personnes dans le cadre du déconfinement, nous demandons la libération des trottoirs et la démonstration d'une volonté politique de ne plus y tolérer les 2RM. Nous proposons également la tarification du stationnement 2RM. https://t.co/BolLsGWYph
— Ras Le Scoot (@RasLeScoot) May 5, 2020
Le collectif RasLeScoot proteste contre l'occupation des trottoirs par les deux-roues motorisés https://t.co/4vVbnor1Sl pic.twitter.com/Du9SQummib
— France Bleu Paris (@francebleuparis) May 6, 2020