Stationnement payant des 2RM
Pour Ras Le Scoot, un premier bilan positif, à conforter et à étendre
Ras Le Scoot dresse un premier bilan positif de la mise en place du stationnement payant. L’intérêt de la mesure se confirme pour réduire les nuisances liées au trafic motorisé. La Ville de Paris doit encore conforter cet effet positif en luttant contre les véhicules mal garés et contre les flottes de scooters des plateformes de livraison de repas. Ras Le Scoot appelle à l’extension de la mesure, dans les villes limitrophes et dans les grandes métropoles.
Il y a un mois la Ville de Paris mettait en place le stationnement payant des 2RM avec neuf mois de retard dû, d’après ses services, à des difficultés d’ordre technique.
Ras Le Scoot s’est battu pendant des années en faveur de cette mesure qui de toutes celles disponibles pour lutter contre les nuisances des 2RM nous paraissait la plus susceptible de provoquer des effets importants et rapides. Il nous semble aujourd’hui opportun d’en tirer un premier bilan.
Dès le premier jour, les Parisiens ont constaté que les parkings 2RM étaient à moitié vides, partout dans Paris. Un mois après, ce constat reste valable. Un argument souvent avancé par les motards afin de justifier leur stationnement sur les trottoirs reposait sur le (prétendu) manque de places. Cet argument ne tient plus. Le stationnement payant a en outre pour mérite de rappeler la règle consistant à se garer sur un emplacement dédié. De fait, il semble y avoir nettement moins de deux-roues motorisés en stationnement gênant sur les trottoirs, même si la vigilance reste de mise tant les mauvaises habitudes sont ancrées. La police municipale a également procédé au démantèlement des grands parkings sauvages sur les trottoirs, en particulier à proximité des gares. Plus globalement, domine l’impression d’une baisse des 2RM en circulation dans Paris, ce qui se traduit par une nette baisse du niveau sonore. Ce sentiment est à objectiver et confirmer par des études.
Ce premier bilan positif confirme l’intérêt de la mesure alors même qu’elle n’a pas encore eu le temps de produire tous ces effets, dont la migration toujours en cours vers l’électrique. Rendre payant le stationnement a pour effet de réguler l’usage des véhicules motorisés devenu plus contraint et onéreux. L’usage des motos et scooters thermiques diminue, entraînant la réduction des nuisances associées, au premier rang desquelles le bruit. Trop de villes, engagées comme Paris dans la lutte contre les nuisances dues au trafic motorisé, se contentent de cibler les automobiles au risque de favoriser les 2RM qui sont pourtant plus dangereux, plus polluants et plus bruyants que ces dernières. La Ville de Paris met ainsi en œuvre une politique globale qui ne fait pas l’impasse sur les 2RM et ce faisant s’inscrit en cohérence avec son action en faveur d’une ville apaisée.
Il faut toutefois regretter la présence encore bien trop importante de motos et scooters en stationnement gênant sur les trottoirs, sur les emplacements réservés aux vélos ou en zone piétonne. Les mauvaises habitudes mettront du temps à changer et nous comprenons qu’il faille du temps aux services de la Ville pour traiter les infractions si nombreuses. Il n’en demeure pas moins que l’heure n’est pas au relâchement : si les resquilleurs constatent qu’ils peuvent continuer à se stationner gratuitement sur les trottoirs sans risquer verbalisation et enlèvement, l’effet positif des premières semaines pourrait s’étioler.
Enfin, l’objectif d’une ville apaisée ne pourra être atteint sans agir contre les flottes de scooters des plateformes Deliveroo et Uber Eats. Ces entreprises se sont approprié les trottoirs de Paris depuis des années. Ras Le Scoot appelle la Ville à enfin agir pour mettre fin à ces abus sans se trouver de prétextes.
Ras Le Scoot souhaite désormais que la mesure parisienne fasse tache d’huile : dans les grandes métropoles qui sont tout autant touchées par le phénomène des 2RM en surnombre et des nuisances liées, mais aussi dans les villes limitrophes qui subissent déjà le report de stationnement des véhicules auparavant stationnés à Paris.
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