Boulogne-Billancourt instaure à son tour le stationnement payant des motos et scooters

Boulogne-Billancourt instaure à son tour le stationnement payant des motos et scooters

Boulogne-Billancourt annonce l’instauration du stationnement payant des 2RM

De l’avis de tous ceux qui sont contraints d’en fréquenter les trottoirs, ceux de Boulogne sont parmi les plus hostiles au piéton tant motos et scooters y circulent et stationnent de façon anarchique.

L’embellie serait-elle au bout du bitume ?

Menacé en mars d’une action en justice par Ras Le Scoot, Pierre-Christophe Baguet, maire de Boulogne-Billancourt, vient d’annoncer mettre fin aux consignes de tolérance pour le stationnement sur trottoir qu’il donnait illégalement à sa police municipale. La lutte s’engage donc contre ces comportements source de danger et de nuisance.

Mais cette annonce s’accompagne d’une autre, pas moins intéressante : Boulogne décide à son tour la mise en place du stationnement payant des 2RM ! Cette mesure sort en effet largement plébiscitée d’une consultation des habitants, preuve s’il en est des attentes à ce sujet.

Depuis des années, Ras Le Scoot n’a de cesse d’expliquer le lien entre stationnement gênant et stationnement payant : lutter contre le premier implique de renvoyer vers la chaussée les 2RM, et donc de les autoriser à occuper les emplacements voiture… Qui sont bien souvent payants !

Par ailleurs, rendre payant le stationnement, c’est aussi inciter les usagers de 2RM à se stationner au maximum dans des espaces privés ou à se séparer de leur engin peu utilisé, et donc libérer les emplacements dédiés souvent encombrés d’engins installés à demeure ! Plus d’excuse alors pour se garer sur le trottoir « faute de place » ! 

Rendre payant le stationnement, c’est enfin fournir à la police une raison de verbaliser les 2RM sur les trottoirs : il ne s’agit plus seulement de faire application de l’interdiction d’y stationner, pas toujours bien comprise par des agents qui mettent en cause la gêne occasionnée, mais surtout de lutter contre les fraudeurs, qui en préférant le trottoir à la chaussée, se soustraient au paiement de la redevance de stationnement !

Cette analyse se vérifie une fois de plus : la Ville de Boulogne, forte de sa décision de ne plus tolérer les 2RM sur les trottoirs, décide aussi de les soumettre au stationnement payant ! 

C’est donc pour Ras Le Scoot une grande victoire : après Vincennes et Charenton-le-Pont, communes pionnières en 2018, puis Saint-Mandé début 2022, et enfin Paris au 1er septembre — communes qui en ont toutes vu les bénéfices immédiats — c’est donc Boulogne-Billancourt qui se rend à l’évidence du stationnement payant des 2RM ! 

Cette décision courageuse, qu’on n’attendait pas si vite à Boulogne-Billancourt, ville marquée à droite et qui accuse un grave retard dans le développement des mobilités actives, a le mérite de mettre en lumière, par contraste, l’inaction des grandes villes prétendument écologistes : qu’attendent Montreuil, Pantin, Aubervilliers ou Saint-Ouen pour s’inspirer de cette mesure qui fait consensus dans tout le champ politique ? 

Toutes les communes de la métropole du Grand-Paris sont amenées, tôt ou tard, à rendre le stationnement 2RM payant : c’est le sens de l’histoire, la volonté des habitants pour qui les nuisances sont insupportables, et même une obligation pratique pour éviter les effets de report depuis les villes qui ont instauré la mesure. Reste donc aux municipalités à déterminer si elles préfèrent prendre le train en marche ou attendre que la grogne monte tellement qu’elles y seront contraintes, au risque d’écorner durablement leur image. 

La réflexion vaut d’ailleurs au-delà de l’île-de-France : qui aurait parié qu’après Paris, la deuxième ville de plus de 100 000 habitants à rendre le stationnement 2RM payant serait Boulogne et non pas Lyon, Bordeaux, Lille, Strasbourg, Grenoble ou Marseille, toutes aux mains de municipalités qui se veulent favorables aux mobilités actives et en pointe dans la lutte contre le réchauffement climatique ?

Sur ce sujet, qui concerne autant l’écologie que la lutte contre les nuisances, si l’on excepte le cas parisien où le courage d’Anne Hidalgo et David Belliard doit être souligné, il faut bien reconnaître qui fait bouger les lignes : Vincennes, Charenton, Saint-Mandé, et maintenant Boulogne… Sont toutes aux mains de la droite ! 

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