Ras Le Scoot salue la mise en place du stationnement payant pour les deux-roues motorisés
Réforme du stationnement à Paris
Pour Ras Le Scoot, le stationnement gratuit dont bénéficient les 2RM dans l’immense majorité des communes de France constitue un privilège qui encourage ce mode de transport nuisible tant sur le plan écologique que sur celui du cadre de vie.
Emboîtant le pas de Vincennes et Charenton, Paris annonce le stationnement payant des 2RM pour 2022 et ce faisant honore la promesse de campagne d’Anne Hidalgo et de David Belliard.
Les redevances de stationnement offrent un levier de régulation de l’espace public extrêmement efficace pour inciter ou au contraire dissuader le recours à certains modes de transport, en fonction de choix politiques. C’est pourquoi Ras Le Scoot demande depuis plusieurs années qu’il soit mis fin à l’exemption dont jouissaient les deux-roues motorisés, alors qu’ils sont le mode de déplacement le plus dangereux, le plus bruyant et le plus polluant.
Non contente de faire payer les 2RM, la Ville de Paris aligne les droits de stationnement auxquels ils seront assujettis sur ceux des voitures en les pondérant de 50 %, là où il était à craindre qu’elle préfère une tarification bien plus douce. Ras Le Scoot se félicite de cette décision forte qui vient confirmer les ambitions en faveur des mobilités actives affichées par l’exécutif municipal et marque une rupture plébiscitée par les Parisiens dans la politique menée à l’égard des deux-roues motorisés.
Toutefois, Ras Le Scoot regrette le maintien du stationnement gratuit pour les 2RM électriques qui, s’ils possèdent l’avantage de n’être pas bruyants, n’en restent pas moins des véhicules dangereux et inadaptés aux contraintes de circulation dans une ville apaisée. Plutôt qu’une exonération totale de droit de stationnement, un tarif préférentiel aurait pu être imaginé pour favoriser la transition vers l’électrique sans pour autant mettre sur un pied d’égalité deux-roues motorisés électriques et modes actifs, dont la gratuité du stationnement se justifie par l’absence de nuisances associées.
À l’heure où les citadins réclament que leur soit ramené le calme auquel trois confinements leur ont permis de goûter, le bruit des deux-roues motorisés est dénoncé comme la première source de nuisance sonore par les Franciliens. Aussi, Ras le Scoot s’interroge sur l’utilité de créer 5000 places de stationnement qui leur seront dédiées, quand ils sont déjà autorisés à occuper les emplacements voitures. Les riverains qui vivent à proximité de ces emplacements où se concentrent des véhicules bruyants sont exposés à une gêne constante dont on peine à mesurer l’ampleur sans l’avoir vécue.
Par ailleurs, les trottoirs parisiens demeurent encombrés par des milliers d’engins qui les rendent impraticables pour les piétons : devant les réticences de la DPSP à faire appliquer la loi, constatées tous les jours par les Parisiens bien que difficilement admises par les politiques, Ras Le Scoot espère que l’instauration du stationnement payant sera l’occasion d’une prise de conscience de la nécessité d’une libération systématique des espaces piétons. Le stationnement payant n’étant en vigueur que sur les emplacements autorisés, il ne faudrait pas que les trottoirs deviennent un parking de substitution pour ceux qui veulent s’affranchir du paiement.
Ras Le Scoot appelle enfin toutes les villes de France à imiter la capitale en envoyant à leur tour un signal fort à destination des usagers de la route : le 2RM n’est pas une solution aux problèmes de nuisances induites par la circulation en ville, il en est l’une des principales causes.
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